
Une mécanique des fluides
La technique de la marbrure consiste à faire flotter des couleurs à la surface d'un liquide , de les organiser à l'aide de peignes ou d'une pointe afin de créer un motif. L'impression se fait ensuite par transfert direct sur une feuille de papier délicatement posée sur la surface liquide.
Plusieurs types de matières colorées conviennent à la marbrure mais la reproduction de papiers anciens exige d’utiliser des couleurs à l'eau, seules susceptibles d'être travaillées au fiel de boeuf. Ce dernier optimise la flottaison des couleurs à la surface du bain.
Ces couleurs peuvent être préparées à partir de pigments purs finement broyés ou se trouver déjà prêtes à l'emploi ( gouaches, aquarelles) Tous les papiers conviennent à l'impression excepté les papiers glaçés. Les papiers marbrés anciens étaient faits sur des papiers vergés “à la forme” et de faible grammage.Vers 1830, les papiers "bulle"" (vélins : sans vergeures ni pontuseaux) firent leur apparition. Quoique de médiocre qualité, ils permettaientpar polissage l’obtention d’un rendu très brillant.
L'élaboration du motif.



Les outils du marbreur sont très souvent fabriqués par lui même, en particulier les peignes et les pinceaux de chiendent permettant la projection des couleurs. La pointe ou les peignes de différents écartements permettent d'obtenir les motifs dits "peignés". Les pinceaux de chiendent permettent d'obtenir les motifs dits "cailloutés" dont l'aspect veiné s'approche de celui du marbre. Le papier posé directement à la surface du bain absorbe l'encre par capillarité : la composition est alors fidèlement transférée. Le papier est ensuite mis à sécher, puis reçoit ou non un polissage manuel à l'aide d'une pierre dure (l'agate) qui lui donnera un aspect satiné
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